Login

Contractualisation McDonald’s France garantit l’achat de 8.500 t/an de blé à prix ferme

L’enseigne de restauration rapide, McDonald’s, innove pour la filière blé avec la signature d’un contrat portant sur 8.500 t de blé annuelles à prix ferme et garanti, et ce sur trois ans. Le groupe espère que ce premier pas servira d’exemple pour étendre la formule en blé, et à d’autres productions. Le prix départ coopérative a été fixé, à partir de la récolte 2012, à 180 €/t pour les blés meuniers livrés par Valfrance et à 235 €/t pour les blés de force de Beauce Gâtinais Céréales.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


McDonald’s France souhaite que ce premier contrat en blé serve d’exemple et puisse être étendu. (© DR)

Deux ans de travail ont permis d’aboutir au contrat signé ce 14 février entre McDonald’s France et ses partenaires de la filière blé, les coopératives Valfrance et Beauce Gâtinais Céréales, les Grands Moulins de Paris/Nutrixo qui produisent la farine, et East Balt France, pour la fabrication des buns. McDonald’s France contractualisait jusqu’à maintenant pour l’ensemble de ses besoins en blé, sur la base du prix moyen de la campagne jusqu’en 2007, puis sur un prix indexé sur le marché Euronext. Ce nouveau contrat de type pluriannuel porte sur 8.500 tonnes de blé par an achetées à un prix ferme et garanti, pour trois ans renouvelables, à partir de la récolte 2012. Sébastien Bordas, directeur des achats France du groupe, précise que « cela représente 25 % des besoins annuels d’East Balt pour la production destinée à McDonald’s France ».

180 €/t de blé meunier départ coopérative

Démarche de progrès pour l'environnement

La stratégie agroécologique de McDonald’s France se décline en cinq programmes d’actions ambitieux sur cinq principales filières (pomme de terre, boeuf, blé, salade, poulet) à l’horizon 2020. Plus précisément pour la filière blé, les objectifs fixés sont de :

  • réduire l’impact sur la ressource en eau et l’utilisation d’intrants : développement des engrais organiques, utilisation de techniques de géolocalisation ou fertilisations géo-référencées, réduction des produits phytosanitaires…
  • réduire les émissions de Ges et améliorer le bilan énergétique des exploitations : analyse de cycle de vie du blé, utilisation de techniques de précision et de systèmes de mécanisation peu consommateurs…
  • favoriser la biodiversité : mise en place de jachères mellifères, plantation d’arbres avec des espèces choisies pour leur adaptation au territoire, formation des agriculteurs à la problématique…
Les parties se sont entendues sur un prix d’achat départ coopérative, basé sur les données de la récolte de juillet 2011 et l’observation sur cinq ans des coûts réels du producteur. Pour les 2.500 t de blés meuniers fournis par Valfrance, le prix s’établit à 180 euros/tonne, soit 170 €/t pour l’agriculteur. Pour les 6.000 t de blés de force fournis par Beauce Gâtinais Céréales (Bgc), le prix s’établit à 235 €/t, soit entre 205 et 220 €/t payés à l’agriculteur en fonction de la teneur en protéines de sa production. Ce prix fluctuera, pour les blés de force, de plus ou moins 25 euros en fonction du coût de l’azote. « En effet, précise Michel Bartolo, directeur de Bgc, le coût de l’azote est la principale variable que l’agriculteur ne peut contrôler. »

Charte de production Irtac-Arvalis

Le cahier des charges imposé par le contrat reprend les bases de la charte de production Irtac-Arvalis-Institut du végétal auxquelles McDonald’s ajoute quelques exigences. Il implique, par exemple, le recours aux semences certifiées ou, à défaut, au moins de première génération, l’établissement d’un plan d’exploitation qui repère les sources de pollution… Par ailleurs, les variétés ne sont pas imposées mais conseillées, selon leur profil, pour répondre aux attentes de chacun des opérateurs. Le socle de variétés utilisées, pour l’instant Courtot et Galibier en blé de force, Bermude et Alixan en blé meunier, peut évoluer selon les résultats d’expérimentations menées. 

Jean-Pierre Petit, p.d.-g. de McDonald’s France, explique la volonté depuis vingt ans de l’enseigne de « se noyer élégamment dans le paysage de la restauration française ». La contractualisation fait partie de la stratégie du groupe. Ainsi, les trois quarts des achats, tous secteurs confondus, se font auprès de partenaires français. McDonald’s prône d’ailleurs la fidélité et se félicite d’accords travaillés depuis dix ans avec les mêmes partenaires notamment au sein de la filière céréalière. 


McDonald's cherche à mieux s'ancrer dans les traditions françaises,
notamment en revoyant l'esthétique de ses restaurants. (© DR)

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement